Gabon : le pays qui compte le plus grand nombre de chômeurs en Afrique centrale  

 

Quatre ans après l’échec du programme électoral baptisé «un jeune = un métier», le Gabon n’a presque jamais vu son taux de chômage baisser en dépit des promesses des gouvernants et des initiatives de l’Office national de l’emploi (ONE), au point de se classer en 2019 comme le pays de la sous-région de l’Afrique centrale qui compte le plus de chômeurs loin devant le Cameroun et le Congo.

Des jeunes gabonais pointant au chômage, en novembre 2019, à Libreville. © Com.ONE

 

L’initiative gouvernementale lancée en février 2016, baptisée «un jeune = un métier» n’aura-t-il finalement été qu’un programme électoral à mettre sur le compte d’Ali Bongo, déjà candidat plus ou moins officieux du Parti démocratique gabonais (PDG) à la présidentielle à l’époque ? Sinon, comment comprendre que ce projet qui visait à offrir un emploi à 2 580 jeunes issus des milieux défavorisés ait été abandonné presque la première année de son lancement, avec pour conséquence de creuser davantage le fossé du chômage dans le pays ?

Or, quatre ans après l’élection qui a d’ailleurs été remportée par le candidat du PDG, le pays est classé parmi ceux du continent africain où le chômage sévit le plus. Mieux, dans son hors-série intitulé «L’atlas des Afriques» paru récemment, le journal Le Monde, en collaboration avec Radio France internationale (RFI) et France 24, révèle qu’avec un pourcentage de 19,6%, en 2019, le Gabon était le pays le plus touché par le chômage dans la sous-région de l’Afrique centrale.

Le pays d’Ali Bongo arrive donc devant Sao Tomé-et-Principe (13,4%), le Congo (10,4%), la Guinée équatoriale (9,2%), la République centrafricaine (6,5%), la RDC (4,3%), le Cameroun (3,3%) et le Tchad (2,3%).

Ces dernières années pourtant, l’Office national de l’emploi (ONE), pour tenter d’inverser la courbe, a mis en place plusieurs mécanismes visant notamment à fournir des stages et au bout un emploi rémunéré aux différentes personnes inscrites sur ses fichiers. La structure a d’ailleurs multiplié les partenariats avec les entreprises publiques et privées dans le but de réduire considérablement le taux de chômage dans le pays, qui frappe particulièrement les jeunes. Pas grand-chose n’y a fait visiblement. Et la crise sociale découlant de la crise sanitaire due à la pandémie du Covid-19 n’est pas pour arranger les choses.

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