La concertation politique ouverte le 13 février par le président Ali Bongo Ondimba n’a finalement pas démarré dans sa session destinée à plancher, au fond, sur les dossiers. Raison brandie par le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha : les partis de l’opposition ne sont pas parvenus à déposer une liste consensuelle de 30 personnes devant prendre part à ces pourparlers.
À peine lancée, la machine de la concertation politique ouverte le 13 février par le chef de l’État a du plomb dans l’aile. Un retard à l’allumage s’est imposé, a laissé entendre le 14 février, le ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha. Un couac de départ consécutif aux guerres intestines de l’opposition, qui peine à formuler sa liste consensuelle de participants.
À la suite de la phase officielle d’ouverture de cette grand-messe politique nationale et de la présentation du programme par le Premier ministre, les partis de la Majorité et de l’Opposition avaient, pour chaque groupe, jusqu’au 14 février à midi, pour déposer les noms de leurs 30 représentants aux travaux. À l’échéance, seule la Majorité avait rempli la condition. Estimant que le nombre de délégués voulus était insuffisant, les partis de l’opposition n’ont pas sacrifié à ce premier critère. Lambert-Noël Matha, pour sa part, assure avoir reçu des listes des plateformes et groupes politiques de l’opposition. Celles-ci sont contestées et récusées par d’autres formations du même bord politique.
Face à cette situation, a fait savoir le ministre de l’Intérieur, le président de la République a requis d’augmenter de 10, passant à 40 le nombre de délégués pour chaque camp. Les intéressés avaient jusqu’à ce mercredi 15 février, à 12 heures, pour déposer leur liste.
Pourtant, jusque-là des contestations persistent. Le président du Parti social-démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou, annonçant une déclaration pour de retrait de son écurie à une concertation dont les «conditions voulues par le pouvoir avec ses opposants réunis dans des groupes qui n’enregistrent pas d’élus». Et d’ajouter que «le ministre de l’Intérieur privilégie les groupes et plateformes et estime ne pas tenir compte des partis qui ont des élus nationaux et locaux».
Dès ce midi, si l’imbroglio persiste, le chef de l’État et le Premier ministre, seuls chefs d’orchestre de cette rencontre, devraient en arriver à de nouveaux arbitrages pour adopter des décisions s’imposant à tous. Pendant ce temps, deux jours sont déjà consommés sur les 10 fixés pour l’organisation de ces échéances.