Célébrée chaque premier lundi du mois d’octobre depuis 1985, la Journée mondiale de l’habitat a été fêtée le lundi 10 octobre, en différé, à Libreville. À travers une journée portes ouvertes à l’École nationale du Cadastre et des Sciences géographiques, le ministère de tutelle a organisé ce rendez-vous autour du thème «Combler le fossé. Ne laisser personne, ni aucun lieu, de côté» pour mieux informer les citoyens sur les grandes questions de l’heure.
Olivier Abel Nang Ekomye, son collègue des Eaux et Forêts et la diplomate onusienne. © Gabobnreview
© Gabonreview
La 37e Journée mondiale de l’habitat a été célébrée ce 10 octobre, en différé, à Libreville. Initiative du département ministériel en charge de l’Habitat et de l’urbanisme, cette cérémonie, articulée autour du thème «Combler le fossé. Ne laisser personne ni aucun lieu de côté», a mis en lumière les différents services de ce ministère au prisme d’une Journée portes ouvertes.
L’événement présidé par le ministre Olivier Abel Nang Ekomye en présence du ministre délégué aux Eaux et Forêts, Michel Stéphane Bonda et de la Coordinatrice du Système des Nations Unies au Gabon, Savina Ammassari, se veut une occasion de plus pour regarder les disparités qui existent dans les villes et milieux de résidence pour aller, ensemble, vers des solutions durables. «Le thème de cette année nous interpelle sur la nécessité de focaliser nos efforts et actions sur la réduction des inégalités en matière de logement», a fait savoir M. Nang Ekomye.
Il indique que beaucoup reste à faire et souligne néanmoins que grâce à l’impulsion du président Ali Bongo Ondimba, le département dont il a la charge met en œuvre, au titre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) 2021-2023, des actions visant l’accès du plus grand nombre à la propriété et les régularisations foncières de masse. Pour le responsable du portefeuille de l’Habitat, son département a pour objectif de «permettre aux populations locales et à toutes les personnes vivant sur le sol gabonais d’avoir accès à un logement décent, de garantir la propriété et d’assurer la sécurité foncière».
Appel à un changement de mentalité radical
Abordant dans son discours, l’adaptation des secteurs de l’immobilier et de la ville aux enjeux des changements climatiques, le ministre délégué aux Eaux et Forêts rappelle que «le développement des villes, l’environnement bâti et la construction de logements représentent des enjeux majeurs du développement durable de nos pays». Il fait noter par ailleurs que «les changements climatiques font partie de ces préoccupations environnementales majeures, en raison du rôle des villes dans la production des gaz à effet de serre, près de 70% des émissions mondiales». De même, il laisse entendre que «les enjeux en matière de lutte contre les changements climatiques sont les plus grands défis du développement de notre siècle et donc de nos villes».
Faisant noter cela, il appelle à un «changement de mentalité radical». «De l’éducation à la recherche, du citoyen lambda à l’homme politique, en passant par les jeunes, les femmes, les enfants et les vieillards, le changement des mentalités doit être radical et une affaire de chacun», a-t-il dit.
Cette Journée met l’accent sur le droit fondamental de tous à un logement adéquat et rappelle également à la communauté internationale sa responsabilité collective dans l’avenir de l’habitat humain. Ce qui fait dire à Savina Ammassari que «cette année, la réflexion tient compte des difficultés que nous avons tous connu avec la pandémie de la Covid-19 qui est venue exacerber les inégalités dans le monde entier comme aussi ici au Gabon».
«Il est important d’investir plus de ressources dans les secteurs sociaux et dans les infrastructures pour augmenter l’accès aux logements et aux services urbains de base pour le plus grand nombre de personnes, y inclut les plus démunis et limiter durablement l’expansion du nombre de personnes vivant dans des habitats insalubres», a-t-elle suggéré.
Lors de cette journée, les services administratifs, de l’ANUTTC, de la SNI, entre autres, ont ouvert leurs portes au public pour mieux leur apporter des informations nécessaires sur les grandes questions de l’heure.