«L’institutionnalisation des politiques publiques au Gabon et ailleurs : enjeux et perspectives». Tel est le titre de l’opus collectif édité par les Éditions Raponda-Walker, sous la codirection de Patrice Moundounga Mouity et de Steeve Nzegho Dieko, tous deux enseignants au département de Science politique de l’Université Omar-Bongo (UOB) de Libreville. Inspiré par les troisièmes Journées nationales de l’Évaluation (JNE), ce livre de 397 pages, présenté le 13 avril à Libreville, s’inscrit dans le champ des disciplines qui s’intéressent au processus de modernisation de l’État et ambitionne, grâce à ses contributions, de «retracer les trajectoires, les enjeux, et la portée de la pratique évaluative au Gabon et ailleurs».
Inspiré par les troisièmes Journées nationales de l’Évaluation (JNE) de juin 2019, «L’institutionnalisation des politiques publiques au Gabon et ailleurs : enjeux et perspectives» est un ouvrage collectif codirigé par deux enseignants du département de Science politique de l’Université Omar-Bongo (UOB) de Libreville. Il s’agit de Patrice Moundounga Mouity, président de l’Association gabonaise de science politique (AGSP) et de Steeve Nzegho Dieko, par ailleurs Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG). Ce travail, préfacé par Guy Rossatanga-Rignault, professeur de droit public et spécialiste de sociologie politique gabonaise, postfacé par Paul Elvic Batchom, agrégé de science politique à l’Université de Yaoundé II et enseignant permanent à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), a été présenté le 13 avril dans la capitale gabonaise. Il nous rappelle que «l’évaluation des politiques publiques permet de renforcer la gouvernementalité afin de promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie».
Des contributeurs de haut vol
«L’évaluation serait-elle ce père qui manque tant aux politiques publiques au Gabon pour conduire ce pays vers les rivages d’une mer d’efficacité, de justesse et de légalité ? » Guy Rossatanga-Rignault s’interroge dans sa préface et estime qu’«à la lecture de cet ouvrage collectif consacré aux enjeux et perspectives de l’institutionnalisation de l’évaluation des politiques publiques au Gabon, on serait tenté d’y croire, d’autant que la diversité disciplinaire et la qualité des contributions y invitent».
Il le dit dans la mesure où les textes composant cette publication sont variés autant que variables sur le plan qualitatif. Parmi les objets passés sous scanner de l’évaluation, on compte les Journées nationales de l’évaluation, le Parlement, la Cour des comptes, la cohésion nationale, la question du genre entre mirage et utopie, la décentralisation, les bourses d’études, les politiques de lutte contre la délinquance juvénile, la sécurité sociale et la protection de la santé au travail. Les expériences gabonaise, béninoise, ivoirienne et sénégalaise… agrémentent singulièrement la deuxième partie du texte.
Divisé en deux parties, le livre articulé autour des actes des troisièmes JNE, regroupe des contributeurs de haut vol dont Emmanuel Abogho Biyoghe de l’UOB, Nathaniel Kitti H. de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin), Pregnon Claude Nahi de l’Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo (Côte d’Ivoire), Ndeye Astou Ndiaye de l’Université Cheick Anta Diop de Dakar (Sénégal), provenant de plusieurs pays parmi lesquels le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Bénin et la France.
La première partie, intitulée «L’évaluation des politiques publiques au Gabon : entre promotion de la bonne gouvernance et vitalité démocratique», comporte dix (10) chapitres dans lesquels les auteurs traitent par exemple de «La Cour des comptes gabonaise à l’épreuve de l’évaluation des politiques publiques», «Des politiques publiques : instruments au service de la cohésion sociale», de «Le fonds d’initiative départementale (Fid) : une politique publique aux résultats incertains ?» ou encore de «Approche discursive de la politique publique des bourses au Gabon».
Apporter des réponses à des questions
La deuxième quant à elle, «l’évaluation des politiques publiques ailleurs», dispose de quatre (4) chapitres. «Décentralisation des politiques publiques éducatives en Côte d’Ivoire : les effets structurants des motivations politiques sur les résultats de l’action publique locale», «Les politiques publiques de lutte contre l’esclavage des temps modernes au Bénin», «Les politiques éducatives au Sénégal : entre perte en qualité», «Injustice» sociale et proposition d’alternatives nouvelles», «Politique de protection de l’environnement, une clé pour le développement de l’Afrique ?», sont les thématiques exploitées dans cette partie.
Globalement, «l’institutionnalisation des politiques publiques au Gabon et ailleurs : enjeux et perspectives» rappelle, selon le postfacier Paul Elvic Batchom, que «la politique de l’évaluation est un aspect de la modernisation de l’État», ce, dans la mesure où «les conséquences de l’évaluation sont la réorientation des politiques publiques». «Cet ouvrage inscrit dans l’immortalité de ses contributeurs, de ses instigateurs et de son contenu. Le Gabon de 2019 n’est pas décidément pas le Gabon de 1980. Tant s’en faut ! Et l’Afrique n’a pas simplement importé par mimétisme le schéma de la gouvernance, elle a également appris à faire son propre aggiornamento», a laissé entendre le Pr Batchom.
Pour Patrice Moundounga Mouity et de Steeve Nzegho Dieko dans leur Avant-propos, «il n’est pas ici sans intérêt de rappeler que les questions liées à la modernisation de l’administration, la moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance ou la pérennité des institutions sont autant de débats doctrinaux traités sans cesse en rapport avec les questions d’ensemble de la vitalité de la démocratie». Ce qui fait dire au préfacier que «l’évaluation des politiques publiques peut être valablement considéré comme un outil nécessaire à la réalisation de la modernisation «fonctionnelle» de l’État, car permet d’apporter des réponses à des questions que suscitent certaines décisions, et le cas échéant, à y apporter des correctifs».
Le vernissage s’est fait en présence de l’ancien ministre de l’Évaluation des politiques publiques et du Contrôle d’État, Alexis Boutamba Mbina, et de l’actuel chef département de la Promotion de la bonne gouvernance, de la Lutte contre la corruption et de l’Évaluation des politiques publiques au gouvernement, Francis Nkea Ndzigue.
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