Le premier Conseil d’administration de l’Ecole des mines et de métallurgie de Moanda (E3MG) s’est tenu, le 6 août à Libreville, sous la houlette du ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa. S’il était question d’apprécier les résultats de l’année 2019, d’évaluer le budget 2020 et de fixer les nouveaux objectifs, il reste que l’institution affiche désormais des ambitions sous régionales.
Très loin du siège de l’Ecole des mines et de métallurgie (E3MG) situé à Moanda, au sud-est du Gabon, dans la province du Haut-Ogooué, le tout premier Conseil d’administration de cet établissement s’est tenu, le 6 août à Libreville. Le contexte sanitaire particulier lié au Covid-19 est à l’origine de cette délocalisation.
En ouvrant les travaux, le ministre du Pétrole, du Gaz et des Mines, Vincent de Paul Massassa, a indiqué que «ces assises sont particuliers parce trois ans ont rythmés la vie de l’Ecole des Mines». «Trois ans au cours desquels des cuvées ont été sorties avec des labels assez remarquables», a-t-il déclaré, non sans manifester son souhait de voir ce rayonnement s’étendre encore plus loin, au-delà des frontières nationales. «C’est pour cela que nous sommes appelés à plancher sur les mécanismes à mettre en place de manière à redynamiser le rayonnement et le fonctionnement de notre établissement. C’est un challenge que nous voulons réussir et auquel, je crois, toutes nos autorités auront les yeux rivés. Et dans la sous-région, on attendra les retombés de nos travaux», a déclaré Vincent de Paul Massassa.
Les travaux ont porté essentiellement sur trois points. L’adoption des résultats de l’exercice 2019, le budget prévisionnel pour 2020 et le renouvellement du Conseil d’administration. «Les statuts de l’Ecole disposent qu’après trois ans d’activité, que l’on procède au renouvellement de l’administration», a expliqué le président du Conseil d’administration de l’E3MG, Maurice Ndziba.
L’autre point portait sur les aspects pédagogiques de l’école. «Cette école est une école d’ingénieurs, d’application. Elle recrute à bac + 5 et produit des ingénieurs de très haut niveau dans les métiers de la mine et du traitement de minerais. Cette école avait été identifié comme de dimension sous régionale. Ce positionnement a été confirmé aujourd’hui», a ajouté Maurice Ndziba.
Pour la redynamisation de l’Ecole, les discussions sont en cours avec plusieurs organisations dont la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la banque Africaine de développement (Bad). «Nous comprenons qu’il faut l’implication de tous les acteurs, notamment sur le plan national, mais également sur le plan sous régional. Et là, je me fais fort de relever qu’il y a la Banque africaine de développement qui entend nous accompagner à la fois, sur le plan financier, mais également sur le plan académique pour nous aider à consolider les formations que nous donnons et pourquoi pas aller jusqu’à la sélection des candidats potentiels dans la sous-région», a précisé Vincent de Paul Massassa.
Au terme de ce conseil d’administration, aucun chiffre n’a filtré sur le budget prévisionnel. Cependant, les résultats de ces travaux seront présentés à l’Assemblée générale des actionnaires.