Le PDG du groupe marocain Satrammarine, le Dr Aziz, a rejeté une condamnation qu’il considère comme fabriquée par son adversaire politique, le ministre marocain de la Justice. Il ne reconnaît pas ce jugement et a reçu le soutien de la classe politique et judiciaire marocaine, ainsi que de l’organisation internationale Avocats Sans Frontières et de la majorité des juristes marocains. Dr Aziz se trouve actuellement à Paris où il dénonce une procédure corrompue menée à son insu pour porter atteinte à sa dignité sous la menace du ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
Dans l’affaire Satrammarine, le PDG de ce groupe marocain a rejeté avec rigueur une condamnation pour un crime existant fabriqué de toute pièce par son adversaire politique le ministre de la Justice marocain Ouahbi. Selon le Dr Aziz qui n’entend même pas faire appel puisqu’il ne reconnait pas ce jugement purement politique et sans valeur, contesté même par l’organisation internationale Avocats Sans Frontières et la majorité des juristes marocains qui voient en ce ministre un danger public pour l’image du Maroc à l’intérieur et à l’extérieur. Selon lui, Dr Aziz a reçu le soutien de la majorité de la classe politique et judiciaire qui ont exprimé leur colère contre le comportement irresponsable de Ouahbi, c’est «une honte et un défi» qu’il entend relever dans les prochains jours et mois. Depuis Paris en France où il se trouve toujours, le Dr Mustapha Aziz s’est longuement exprimé sur ce jugement qu’il qualifie d’injuste. Il dénonce une procédure corrompue, rapide et menée à son insu pour porter atteinte à sa dignité sous la menace du ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
Ainsi, après avoir passé plus d’un an dans un hôpital spécialisé de Paris en France où il dit avoir subi cinq opérations couronnées de succès, le PDG du groupe Satrammarine, le Dr Mustapha Aziz s’est donc récemment exprimé au sujet de l’affaire Satrammarine pour laquelle, il a été condamné par la justice marocaine pour faux acte d’hérédité. L’homme se défend, disant avoir été victime d’oppression, de tyrannie et de persécution par le ministre marocain de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui aurait fait alliance avec les Jakhoukh, ses adversaires dans cette affaire. Pour rappel, depuis la mort de Lahcen Jakhoukh, le fondateur-patron du groupe marocain, une guerre de succession s’est ouverte entre la famille du défunt et Mustapha Aziz.
Il est accusé d’avoir dépossédé cette famille de son héritage, estimé à plusieurs centaines de millions de francs CFA. Dans son message relayé par le site marocain Medias24, le 20 avril dernier, et dont GabonReview a consulté l’entièreté de la déclaration, Mustapha Aziz accuse le ministre de la Justice d’avoir poussé la justice marocaine à «rendre des jugements stupides». Il en veut pour preuve, de simples appels téléphoniques passés pour le faire condamner alors qu’il était absent puisque sur un lit d’hôpital à Paris. Condamné par contumace, il rappelle que les Jakhoukh «ont perdu la majorité des procès concernant l’héritage et les sociétés à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc», et affirme surtout «c’est l’héritage que mon ami de toujours, feu Lahcen Jakhoukh m’a laissé».
Attaques, intimidations, faux procès…
Attaque indescriptible, diffamation, intimidation, faux procès, atteinte à sa famille, tentative de déformer les faits : Mustapha Aziz a énuméré les coups bas dont il dit avoir été victime et qui auraient abouti à la décision de justice qui le condamne, alors qu’il était hospitalisé. Mieux, il indique que le cabinet d’Abdellatif Ouahbi est celui qui suit pour son compte cette affaire et qui est en même temps l’oncle de l’avocat de la famille Jakhoukh. L’homme soutient d’ailleurs que la décision qui le condamne «n’est pas conforme aux principes et aux règles d’une décision juste». Selon lui, elle est la décision pénale la plus rapide jamais rendue par la justice marocaine sur une affaire quasi-fictive de formule exécutoire et d’un acte de succession que tous les tribunaux marocains ont durant 7 à 8 ans, traitée avec respect et crédibilité.
Ce, pour entacher sa crédibilité, sa dignité, son amour pour son pays ainsi que son éthique. «Ici à Paris, la justice française a ouvert un terrible procès pénal contre mes adversaires en leur portant de très graves accusations de corruption de la police française», a fait savoir Mustapha Aziz selon qui, la police a remis le dossier à la justice. «Je suis Mustapha Aziz et je le dis pour la première fois, moi qui me suis sacrifié pour la stabilité du Maroc», a-t-il dit après avoir décrit l’ingratitude du ministre de la Justice dont il dit connaître l’histoire, et avant de détailler ce qu’il a rendu comme service au Maroc. L’idée : éviter que son histoire avec le ministre de la Justice ne se reproduise avec d’autres personnes. Notamment, les citoyens marocains.
Une justice manipulée
«Il est grand temps que le Maroc dont la justice est manipulée par le dénommé Ouahbi, agisse pour maîtriser ce désordre à travers ses juges qui refusent la subordination à un aventurier irresponsable», a proclamé Mustapha Aziz selon qui, Abdellatif Ouahbi met le Maroc en danger. «Maintenant je suis en train de récupérer ma santé et prépare les conditions pour venir à bout de cette attaque cruelle que tu continues à instiguer en coulisse et de toute tes forces», a-t-il annoncé au ministre de la Justice après l’avoir traité d’ingrat. «Aies honte de toi, la honte qui ne fait pas partie de tes sentiments, mais seulement la jubilation des malheurs des autres», a-t-il critiqué.
«Je suis le fils du peuple et je resterai le fils du peuple. Je suis fier de cette qualité», a déclaré Mustapha Aziz qui a rendu hommage à l’ancien ministre marocain de la Justice. Annonçant une conférence de presse par visioconférence, il a joint à son message une vidéo dans laquelle Lahcen Jakhoukh «démasque» sa famille. «Cette famille avec laquelle Ouahbi et ses lieutenants machiavéliques sont actuellement complices pour m’éliminer», a-t-il expliqué.
Selon Medias24, à la veille de l’Aïd al-Fitr, Mustapha Aziz a pris une décision surprenante en annonçant qu’il transférait l’intégralité de ses actions aux employés du groupe. La participation à céder s’élève à 68% du capital du groupe estimé à 800 millions de DH. Le PDG de Satrammarine entend ainsi tenir une promesse faite depuis longtemps au personnel. Il reste que cette cession des parts ne concerne que les travailleurs du Maroc. Ceux du Gabon attendront sans doute que l’entreprise reprenne du poil de la bête. Il y a qu’au terme 36 mois de redressement judiciaire, l’entreprise s’en est tirée avec un projet de concordat devant s’étendre sur 7 ans. Un verdict historique rendu en septembre 2021 par le tribunal de première instance de Port-Gentil.