Route Ntoum-Cocobeach : Près d’un milliard de FCFA du Faner pour les travaux de réhabilitation

 

Long de 83 km, en piteux état depuis plus d’une décennie, le tronçon Ntoum-Cocobeach devrait pouvoir retrouver un nouveau visage d’ici à huit (8) mois. C’est en fait le délai prévu pour la réhabilitation de ce trajet dont les travaux ont été lancés, le 22 mai, par le ministre des Travaux publics, Toussaint Nkouma Emane, en présence des ministres de la Décentralisation et de l’Éducation nationale, Michel Menga et Camélia Ntoutoume-Leclerq. Financés par le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner), ils devraient engloutir près d’un milliard de francs CFA.

Le ministre des Travaux publics, Toussaint Nkouma Emane, et ses collègues lors du lancement des travaux de la route Ntoum-Cocobeach. © Gabonactu.com

 

Depuis plusieurs décennies, les habitants de Cocobeach, ville du Gabon presque isolée du reste du pays, réclamaient le bitumage des 83 km de route les reliant à Ntoum. D’articles en articles, les médias ont fait des reportages présentant l’état des lieux et surtout le drame vécu par les usagers de cette route en piteux état. Puisqu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, le ministre des Travaux publics, Toussaint Nkouma Emane, et son collègue en charge de la Décentralisation, Michel Menga, par ailleurs natif du département de la Noya, ont lancé, le 22 mai, les travaux devant réhabiliter cette voie.

Financés par le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner), les travaux réalisés par Socoba devraient durer environ 8 mois. De même, ils devraient être financés à au moins un milliard de francs CFA.

Pendant des décennies, les cris des habitants et des usagers de cette route n’ont quasiment pas été entendus par les autorités. Ce qui fait que les habitants de ces zones ont même été privés d’un contact direct avec le chef de l’État, Ali Bongo, qui n’avait pas pu s’y rendre lors de sa tournée républicaine. Entre asphyxie économique et sociale, les habitants de cette localité clamaient leur sentiment d’abandon et surtout l’abandon de ce petit coin de tourisme pouvant aussi bien participer aux revenus de l’État.

Qu’à cela ne tienne, les travaux ont été engagés et seront orientés sur le rechargement complet de la route pour permettre la fluidité du trafic en toutes saisons entre Ntoum et Cocobeach, ville balnéaire, frontalière avec la Guinée équatoriale. «Dès la prise de nos fonctions, le chef de l’Etat nous a instruits, le plus rapidement possible, de procéder à l’élaboration d’un programme prioritaire des routes en terre. Naturellement dans le cadre de ce programme prioritaire, il était indispensable de voir aligner la réhabilitation de cet axe routier qui est très important, qui assure la desserte entre Ntoum et Cocobeach», a fait savoir le chef de département des Travaux publics.

L’infrastructure viendra soulager les populations de cette localité, ville autrefois paradisiaque située au bord de l’océan Atlantique. «C’est un grand soulagement pour les populations. Nous sommes pleins de gratitude», a laissé entendre Camélia Ntoutoume, à la suite des populations, tandis que de son côté, Michel Menga M’Essone a précisé que «le développement de cette contrée est lié à cette route. Si nous avons cette route, le reste va suivre. C’est la préoccupation de tout le monde».

Les travaux proprement dits consisteront, selon le conducteur des travaux de Socoba, Jules Okouyi, en le traitement des bourbiers, la réfection des buses, le remplacement des buses métalliques par des dalots en béton plus résistant. Il y aura en outre la rection des ponts en bois complètement défectueux et un rechargement en latérite sur tous les 83 km du tronçon.

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