En vue de leur autonomisation économique, un Club d’affaires des femmes du Gabon (Cafem Gabon) a officiellement été lancé le week-end dernier à Libreville. Celui-ci prévoit de fonctionner comme une tontine d’un nouveau genre permettant à ses membres de matérialiser leurs projets d’affaires.
Leatitia Mebaley, présidente du Cafem Gabon, et Wilfried Akendengue (Africa Rating), le 8 avril 2023 à Libreville. © Twitter
C’est une tontine d’un nouveau genre que le Cafem Gabon entend mettre en place au bénéfice des femmes gabonaises. Selon Leatitia Mebaley, sa présidente, la différence avec la tontine traditionnelle réside dans le fait que l’argent épargné n’est pas directement mis à la disposition de la bénéficiaire, c’est-à-dire en mains propres, par crainte que celle-ci n’atteigne pas ses objectifs.
«Au lieu de toucher directement l’argent qu’on économise, nous allons plutôt l’utiliser pour réaliser le projet présenté par le membre bénéficiaire. Nous ne donnons pas l’argent à la personne», a précisé la présidente qui n’a pas manqué d’inviter les femmes à se faire inscrire massivement qu’elles soient professionnelles, cheffes d’entreprise, habituées des tontines ou vivant hors du pays.
Lors du lancement officiel des activités du Cafem Gabon, samedi 8 avril à Libreville, les initiatrices ont en effet dit œuvrer «comme un organisme financier», en vue de la matérialisation des projets d’affaires des membres dudit Club.
À la faveur de cette cérémonie de lancement, le Comité de gouvernance du Club a signé avec le cabinet Africa Ratings «une convention permettant aux membres entrepreneures du Cafem Gabon d’être accompagnées dans leur gestion comptable et financière pour un meilleur accès au financement auprès des organismes bancaires».