Exploitation des matières premières : Le Gabon possède sa propre raffinerie d’or

 

Le Gabon dispose désormais d’une raffinerie ayant pour vocation le traitement de l’or : la Raffinerie gabonaise de l’or (ROG). Située à la Zone économique de Nkok, elle a officiellement été mise en service le 2 juin par le président Ali Bongo. Première raffinerie d’or d’Afrique centrale, elle dispose d’une capacité de raffinage de 7 à 10 tonnes d’or par an. Une aubaine pour le pays qui en plus d’avoir une production aurifère estimée à 2 tonnes par an, envisage d’interdire l’exportation de l’or brut comme ce fut le cas pour les grumes.

Instantané de la mise en service de la ROG par Ali Bongo. © D.R.

 

Le vendredi 2 juin à Nkok, le président Ali Bongo a inauguré et officiellement mis en service la Raffinerie gabonaise de l’or (ROG). «Cette usine est créée pour raffiner de l’or en République gabonaise et dans la sous-région Afrique centrale», a fait savoir le directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM), Wesbert Moussounda Ngoumba. La ROG créée en début 2022, est le fruit d’un partenariat entre la SEM, l’entreprise publique actionnaire majoritaire de la ROG, et Alpha Centauri Mining (ACM) une entreprise privée possédant plusieurs permis dans le pays. L’usine devrait permettre le traitement de 7 à 10 tonnes d’or par an et a été construite dans le respect des normes internationales et environnementales.

«Cette usine est une usine totalement verte qui élimine toute forme de pollution», a défendu le directeur général de la SEM tout en indiquant que l’infrastructure est la première raffinerie d’or de la sous-région. «Aujourd’hui, le Gabon se place leader en Afrique centrale dans la transformation totale de l’or», a commenté Wesbert Moussounda Ngoumba. «La corrélation entre l’or substance stratégique et la transformation de cette matière vient garantir et nantir notre économie», a-t-il ajouté. L’or étant «une valeur refuge», a-t-il poursuivi, il était important pour l’économie gabonaise de se doter de cet outil qui devrait permettre de monétiser l’or et booster l’économie nationale.

Wesbert Moussounda Ngoumba présentant de l’or à Ali Bongo. © D.R.

Jusqu’à une troisième transformation sur place

«Dans le cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), il était important pour le Gabon de se doter d’un tel outil», a insisté le directeur général de la SEM d’autant plus qu’avec la ROG, il est prévu d’affiner 100 % de l’or produit au Gabon, de faire du pays un hub en matière de raffinage de l’or en Afrique centrale, de permettre jusqu’à une troisième transformation sur place dans un contexte où le pays envisage d’interdire l’exportation de l’or brut comme ce fut le cas avec les grumes. Une démarche qui devrait par ailleurs, contribuer à l’accroissement de la part du secteur aurifère dans le Produit intérieur brut (PIB).

«Elle a été impulsée par le chef de l’État en 2014 et aujourd’hui c’est la matérialisation de sa vision pour la transformation de nos matières premières locales», a dit Wesbert Moussounda Ngoumba. Pour la SEM, la ROG bien plus qu’une infrastructure industrielle, représente une véritable avancée dans la quête de souveraineté économique du Gabon et dans la valorisation des ressources naturelles de la région tant, en développant cette raffinerie, le Gabon ambitionne de devenir un acteur clé de la transformation des matières premières en Afrique centrale.

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