Le ministre du Pétrole et du Gaz, Vincent de Paul Massassa a conduit, le 16 mai dernier, à son cabinet de l’immeuble du 2 décembre, une séance de travail avec les marketeurs autour des effets de la subvention des hydrocarbures. Le membre du gouvernement souhaite apprécier la viabilité de ce modèle, de même que les options pour garantir l’évolution de cette mesure.
Près de quatre ans après la subvention du prix du carburant à la pompe par le gouvernement pour enrayer la flambée spectaculaire des prix des carburants, amplifiée par l’invasion russe en Ukraine, le ministre du Pétrole et du Gaz, Vincent De Paul Massassa a réuni, le 16 mai, les marketeurs pour dresser un bilan des effets de cette mesure sur les Gabonais économiquement faibles et évaluer l’incidence de celle-ci sur le budget de l’État. L’objectif étant de produire un schéma pertinent et efficace pour l’évolution du processus.
Si la décision du blocage des prix à la pompe s’inscrit dans la volonté des pouvoirs publics de soutenir le pouvoir d’achat des ménages, elle bénéficie également aux Gabonais les plus aisés, premiers consommateurs d’essence et de gazole. Une situation qui ne favorise certainement pas l’établissement d’une justice sociale. Une tendance que souhaite inverser Vincent De Paul Massassa à travers la réalisation d’une étude sur la transparence des prix de la filière pétrolière et son impact sur le pouvoir d’achat des ménages et le budget de l’État.
«Il s’agit pour nous de comprendre que la subvention qui est apportée a pour objectif de soutenir les ménages les plus faibles. Mais parfois, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas qu’eux. C’est l’occasion, aujourd’hui pour nous, de remettre dans les pipes des réflexions, les modèles de soutenance que nous avons pour les prix et surtout revoir, qui réellement bénéficie et qu’elle serait éventuellement la manière pour faire évoluer la situation», a indiqué le ministre du Pétrole et du Gaz.
En effet, une réflexion est en train d’être menée pour faire que la subvention profite uniquement aux Gabonais économiquement faibles. Cette discrimination positive à la pompe entre Gabonais économiquement faibles qui doivent tirer profit de la subvention et les nantis qui doivent payer le prix juste, ne semble pas être un exercice aisé. Cependant, une commission est mise en place comprenant les experts du ministère du Pétrole et marketeurs pour proposer des mécanismes d’applications idoines.
Près de 210 milliards de nos francs dépensés récemment par l’Etat pour la compensation avec les marketeurs, toute chose qui permet de bloquer les prix à la pompe. Une opération qui coûte extrêmement cher à l’Etat, ralentissant ainsi le financement d’autres projets utiles au développement du pays.