L’un impacté en partie par la hausse du prix des billets et l’autre par les incidents à répétition sur le chemin de fer, au Gabon, ni le transport aérien ni le transport ferroviaire ne sont parvenus à tirer leur épingle du jeu au premier trimestre 2023, au point que l’activité du transport dans le pays a enregistré une baisse de plus de 9% à fin mars dernier.
En la matière, les chiffres contenus dans la Note de conjoncture de la direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale sont peu rassurants, alors que le ministre du Transport a récemment exhorté Air France KLM à revoir à la baisse ses tarifs. En effet, selon la DGEPF, «la hausse des prix des billets décidée à la suite de l’augmentation du prix du kérosène» est en partie responsable de la baisse de 5,1% enregistrée dans l’activité du transport au 1er trimestre 2023 par rapport à la même période l’année précédente.
Mais l’administration y voit aussi la conséquence de l’instauration et du prélèvement de la taxe aéroportuaire de l’Asecna. Aussi, estime-t-elle que tout ceci rend «prohibitif» le prix du billet. Toutefois, relève-t-elle, en glissement annuel, l’activité a bondi de 24,9% au cours des trois premiers mois de l’année en cours.
Pas mieux sur les rails !
La baisse globale de 9,2% enregistrée durant la période sur l’activité du transport au Gabon est également consécutive aux mauvaises performances du transport ferroviaire. La DGEPF évoque en effet un repli de 10,2% à la fin du premier trimestre 2023. «Cette évolution négative est liée à l’impact de l’interruption du trafic intervenue à partir du 24 décembre 2022. En effet, après quatre semaines d’arrêt, les premiers tests ont été réalisés à partir du 19 janvier 2023 et le trafic marchandises s’est normalisé à partir du mois de février. Concernant le trafic passager, celui-ci a très peu fonctionné au cours du premier trimestre, compte tenu des nombreux incidents techniques», explique-t-elle.