Alors que, le 24 janvier dernier, le secrétaire général du Rassemblement héritage et modernité (RHM refusait son vote de confiance au programme du Premier ministre, bien que son président Michel Menga soit membre de l’équipe gouvernementale, le parti qui se revendique de l’opposition modérée a réagi disant ne pas avoir été consulté. Bien avant cette communication formelle, Michel Menga indiquait pour sa part que le député du RHM doit s’expliquer. A la suite de ses explications, une décision sera prise…
D’un air déconcerté frisant le mécontentement, le ministre Michel Menga M’Essone regardait le 24 janvier dernier, le député et secrétaire général de son parti, le Rassemblement héritage et modernité (RHM), démonter la déclaration de politique générale du Premier-ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze avant de lui refuser son vote de confiance. «Curieux !», s’était à juste titre exclamé Gabonreview d’autant plus que ce député, Serge Maurice Mabiala, n’est autre que le numéro 2 du parti de Michel Menga, membre de l’équipe Bilie-By-Nze qui sollicitait la confiance des députés après avoir présenté son programme. Si les regards à son endroit, de ses collègues ministres, ce jour-là n’en avaient que plus de pouvoir évocateur, certains avaient vite fait de conclure que «le torchon brûle entre Michel Menga et Serge Maurice Mabiala» tandis que d’autres ne donnaient plus chère sa tête au gouvernement. Ont-ils eu raison trop tôt ?
S’exprimant à ce propos juste après l’épisode de l’Assemblée nationale, Michel Menga semblait se justifier en affirmant, «je n’ai pas été consulté contrairement à ce que les gens peuvent penser. Je ne l’ai pas été. Ni moi ni le parti. Il faut que ça soit compris». Revenant sur la bataille engagée contre Barro Chambrier pour la survie du RHM, Menga M’Essone dit avoir été rejoint par Serge Maurice Mabiala de sa propre initiative. «Quand il est venu il savait bien que j’étais ministre», a déclaré Michel Menga disant ne pas avoir compris l’attitude de Serge Maurice Mabiala, quand bien-même il intervenait en qualité de non-inscrit. «On sait que Serge Maurice Mabiala est secrétaire général du RHM. Cette qualité l’imposait l’obligation de nous consulter. Nous lui avons signifié notre désaccord», faisait savoir Michel Menga.
Divorce Menga/Mabiala ?
S’il rappelait que l’un des crédos de son parti est la concertation, à travers un communiqué formel la semaine écoulée, le secrétaire général adjoint du RHM, Ange Engone, a confirmé au sujet de la prise de parole de Serge Maurice Mabiala, qu’elle «s’est opérée en l’absence d’une concertation préalable avec notre parti». Le directoire du parti note que l’intervention de son secrétaire général est motivée en droit. Ce, d’autant plus l’article 39 de la Constitution caractérise et immunise la prise de parole des membres du Parlement en stipulant «tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du Parlement est personnel». Aussi regrette-t-il cette sortie et invite le député à la nécessaire concertation préalable avant toute prise de parole officielle.
«J’ai le sentiment que l’être humain a une inclination à la violation de la loi», commentait Michel Menga selon qui Serge Maurice Mabiala n’a pas respecté les statuts et règlements du RHM. «Mais ce n’est pas parce que notre secrétaire général s’est comporté comme ça, qu’on va le mettre dans un four crématoire», a-t-il relativisé. «Il faut lui donner la possibilité de s’expliquer pour qu’il nous explique pourquoi il a fait cela», a-t-il ajouté. «Lorsque nous l’aurons écouté nous communiquerons sur la décision que nous on prendra», a-t-il poursuivi. «Il n’y a pas de problème de séparation, ce n’est pas d’actualité», a-t-il conclu affirmant que Serge Maurice Mabiala qui doit s’expliquer, ne compte pas quitter les rangs du RHM.