Pétrole : Maurel & Prom sur la piste d’Assala Energy

Le producteur français d’hydrocarbures Maurel & Prom ambitionne d’acquérir tous les actifs de l’entreprise pétrolière Assala Energy au Gabon pour un montant pouvant atteindre un milliard de dollars, selon un communiqué de l’opérateur côté sur Euronext.

Les employés d’Assala Energy sur le permis de Rabi Kounga II © Assala Energy

Maurel & Prom semble relancer le projet de rachat des actifs d’Assala Energy, mis en vente par le fonds d’investissement américain, Carlyle Group. En effet, en novembre 2022, le plan d’acquisition du pétrolier en onshore active au Gabon, relevait des rumeurs, selon son directeur général, Daniel Marini affirmant que «la filiale de Carlyle International Energy Partners n’envisage pas de vendre ses actifs au Gabon !»

Cependant, selon un communiqué du 14 juin 2023, du producteur français, spécialisé dans l’exploration et la production, il serait en discussion «avancée» pour l’acquisition de ce producteur de pétrole et de gaz au Gabon. Toutefois, Maurel & Prom indique que «rien ne permet de garantir que les parties s’accorderont sur les termes définitifs de l’acquisition proposée ni que cette acquisition proposée sera réalisée», assurant informer les actionnaires des progrès réalisés relativement à l’acquisition proposée en temps utile.

Selon plusieurs médias, la valeur d’Assala Energy pourrait atteindre un milliard de dollars. Ce projet d’acquisition demeure significatif pour Maurel & Prom au regard de sa production de 25.584 b/j en 2022 et de 26.200 b/j prévus en 2023. Le pétrolier français est très présent au Gabon, avec son principal champ Ezanga qui représente la majorité de la production (14.646 b/j en part M&P en 2022, 15.600 b/j attendus en 2023) et des projets de forage dans le pays.

Assala a racheté les actifs de Shell il y a six ans contre un chèque de plus de 403 milliards de francs CFA. Si Carlyle récupère un milliard de dollars, soit 604,5447 milliards de francs CFA il aura doublement réussi son pari. Car en plus de la plus-value de cession, les dividendes annuels que la branche énergie du fonds, Carlyle International Energy Partners, s’est fait verser chaque année ont été assez élevés et ont largement permis de rembourser l’investissement initial.