Le 16 décembre 2016, le gouvernement d’Ali Bongo avait décidé avec arrogance et mépris pour le peuple de limiter l’âge des voitures d’occasion importées au Gabon à 5 ans pour, soutenait-il, limiter la pollution et lutter contre le changement climatique.
Malgré les cris d’Orphée du peuple, le gouvernement était resté intransigeant menaçant même de passer au pilon les véhicules déjà sous douane ou en route pour le Gabon.
7 ans plus tard, les militaires qui ont pris le pouvoir le 30 août dernier, n’ont pas retiré toute la décision mais l’ont assez allégé.
« Le décret N°00551/PR/MTL du 16 décembre 2016 relatif à l’importation des véhicules d’occasion en République gabonaise est modifié. A cet effet, l’âge limite d’importation des véhicules d’occasion par les personnes morales ou physiques de nationalité gabonaise sera désormais de 8 ans », précise le décret lu sur les antennes des médias d’Etat par le Colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
Le gouvernement a donc décidé de repousser à 8 ans l’âge des voitures d’occasion importées contre 5 ans auparavant, annonce un communiqué officiel.
Le CTRI explique que la mesure rentre dans le cadre de la lutte contre la vie chère et facilitera l’obtention d’un véhicule au plus grand nombre de gabonais.
En décembre 2016, le gouvernement de l’ancien président Ali Bongo Odimba avait décidé de manière radicale d’interdire l’importation au Gabon des véhicules dits « aurevoir l’Europe » âgés de plus de 5 ans.
La conséquence c’est que 7 ans plus tard, le parc automobile du Gabon a considérablement vieilli notamment dans le segment transport en commun (taxi et taxi bus).
Pour contourner cette mesure, une contrebande était organisée entre le Cameroun et le Congo Brazzaville, deux pays voisins où les conditions d’importation des véhicules d’occasion n’étaient aussi draconiennes.
Marie Dorothée