Le Gabon, à travers sa représentation nationale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), a participé du 13 au 14 juin dernier, à Dakar, à la 9e conférence mondiale de l’ITIE organisée sous le thème «Transparence en transition». Une opportunité pour Léontine-Tania Oyouomi Loumbou Bibey et sa délégation pour mieux assimiler les exigences de la nouvelle norme 2023.
La délégation gabonaise à la 9e conférence mondiale de l’ITIE à Dakar au Sénégal. © D.R.
La présidente de L’ITIE Gabon, Léontine-Tania Oyouomi Loumbou Bibey accompagnée d’une forte délégation constituée du groupe multipartite (les collèges des membres représentant l’administration publique, les opérateurs publics, le secteur privé et la société civile) et du secrétaire technique permanent ont pris part à Dakar, du 13 au 14 juin dernier, aux travaux de la 9e conférence mondiale de l’ITIE, sous le thème «Transparence en transition».
En amont de la conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) à Dakar, la norme a connu sa quatrième révision. Cette nouvelle appelée « Norme ITIE 2023 » insiste sur la transparence et la bonne gouvernance des ressources pétrolières, gazières et minérales. Les nouvelles dispositions devant permettre aux pays de relever les défis actuels, les plus pressants concernant la gouvernance des ressources naturelles portent sur quatre grands domaines thématiques : la lutte contre la corruption, la transition énergétique, le recouvrement des recettes, et les questions de genre, sociales et environnementales n’ont pas été oubliées.
Deux jours durant, les délégués venus de 93 pays ont au cours d’une trentaine de plénières et séances parallèles, planché sur les défis à relever par l’ITIE à l’heure de la transition énergétique et de profondes mutations dans le secteur extractif. «Au terme des travaux, riches en enseignement, il reviendra à la République gabonaise de satisfaire au mieux les exigences de la nouvelle norme 2023», a indiqué Léontine-Tania Oyouomi-Loumbou Bibey, selon qui, il s’agit là d’un « défi supplémentaire pour le pays qui prépare activement son second rapport de validation».
En effet, l’enjeu majeur pour le Gabon est de parvenir à atténuer les risques de corruption à travers la chaîne de valeur de l’industrie extractive, donc en rapport avec la lutte contre la grande délinquance économique, de toute nature, qui caractérise le secteur. Le pays qui a publié son premier rapport ITIE le 20 avril 2023, après sa réintégration au sein de l’organisation en octobre 2021, met tout en œuvre pour s’inscrire dans le processus d’implémentation de la norme internationale visant à améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés de l’industrie extractive.
Cette rencontre de Dakar, une première sur le continent africain, a réuni près de 2000 parties prenantes issues des gouvernements, des entreprises et de la société civile pour faire le point sur les progrès accomplis, les efforts à consentir, les défis mondiaux à relever ainsi que sur les nouvelles opportunités pour la mise en œuvre de l’ITIE et la direction stratégique à suivre. D’autant que les secteurs extractif et énergétique évoluent rapidement à mesure que la demande d’accès à une énergie propre et abordable augmente.