Une vue du chemin de fer Transgabonais © Gabonactu.com
Une délégation d’hommes d’affaires sud-africains et allemands ainsi que le chef de mission Afrique centrale d’Afreximbank se sont rendus lundi au cabinet du ministre gabonais des mines, Gilles Nembe pour lui exprimer leur intérêt à investir dans la construction du futur chemin de fer Belinga-Mayumba nécessaire pour évacuer le fer en instance d’exploitation à Bélinga vers le marché international.
Ce tronçon de chemin de fer n’existe pas encore. Dans un premier temps ces hommes d’affaires souhaitent se pencher sur les études de faisabilité, puis participer au financement du projet, a expliqué à la sortie de l’audience, Ibrahim Bagarama, chef de mission Afrique centrale d’Afreximbank.
Le ministre a fait savoir à ses hôtes que le projet est porté par la plus haute autorité du pays, à savoir le Président de la République, Le Général Brice-Clotaire Oligui Nguéma, car il sera très bénéfique pour les populations et pour le développement du pays et que en son temps le Président Léon Mba, père de l’indépendance gabonaise attachait une importance particulière à l’importance de Bélinga pour le développement économique et social du pays.
Bélinga est un vaste gisement de minerai de fer, situé dans la province de l’Ogooué-Ivindo particulièrement dans le district de M’vady. Ce gisement, découvert en 18952, recèle une réserve d’un milliard de tonnes, selon des estimations.
Le Ministre des Mines qui a bien accueilli la proposition, a toutefois tenu à rappeler à ses hôtes certains paramètres à tenir en compte, au regard des retours d’expérience liés à l’exploitation de l’actuel chemin de fer. La mine est actuellement en cours d’études et de développement par la société Ivindo Iron actuellement basée dans la province de l’Ogooué Ivindo.
Gilles Nembe a suggéré que le futur chemin de fer soit doté de deux voies pour plus d’efficience, et non à une seule, comme c’est le cas en ce moment avec la SETRAG.
Le futur chemin de fer devra bénéficier d’une voie de service sur l’ensemble de son trajet permettant une meilleure maintenance et le passage des véhicules de particuliers.
L’infrastructure devra aussi être ouvert à tous les opérateurs miniers, au transport marchandises et passagers et être neutre quant à son utilisation.
Le ministre a également précisé que la rentabilité de l’ouvrage se trouvera essentiellement dans le transport des minerais et que la présence d’un port en eau profonde à Mayumba est une donnée essentielle pour la bonne viabilité du projet tel que formulé par les investisseurs.
Enfin, le Ministre a insisté sur la problématique de la rapidité dans l’exécution des travaux, le pays étant aux prises à des exigences de productivité qui ne peuvent souffrir de lenteur avec l’ouverture dès l’année prochaine de la production de la mine de fer de Baniaka, de plusieurs mines de manganèse et surtout l’ouverture planifiée de la mine de Belinga dans le nord-est du Gabon. Il a conclu qu’il serait important que les investisseurs rencontrent également les autres départements ministériels qui seraient parties prenantes à savoir les transports, les travaux publics et l’économie pour ne citer que ceux-là.
Camille Boussoughou