Après le changement de statut juridique en 2021, l’Office pharmaceutique national (OPN) a bénéficié d’un apport du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) d’un montant de 3,5 milliards de FCFA. Cette somme a permis à l’office d’effectuer des achats de 80 millions de médicaments d’une valeur de plus de 2 milliards de francs CFA répartis sur le territoire national.
À la suite de la réforme engagée par le gouvernement de la République gabonaise, l’Office pharmaceutique national (OPN) est devenu une société anonyme à capitaux 100% publics, portée par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). L’objectif principal de l’OPN consiste à garantir l’accès universel aux médicaments au sein des établissements de santé publique, en particulier pour les plus démunis, en tous lieux, en tout temps et à moindre coût.
«Après la transformation de l’office, nous avons adopté des statuts pour l’office. Dans ces statuts, il était clairement mentionné que nous pouvions avoir d’entrée d’actionnaire. C’est ainsi qu’il y a eu un apport considérable du Fonds gabonais d’investissement stratégique d’un montant de 3,5 milliards de FCFA. L’apport de ce capital a permis d’effectuer un certain nombre de réalisations dont l’achat des médicaments depuis 2023, d’un montant à peu près de 2 milliards de FCFA, soit 80 millions de médicaments. J’attends par 80 millions de médicaments le nombre de médicaments qui ont été achetés», a déclaré Corine Nseng Nseng Ndong, directrice générale de l’OPN.
Selon la directrice générale, ce stock est réparti sur l’ensemble du territoire national. «Il est retrouvé dans les antennes régionales où il représente environ 48 millions de médicaments, soit une valeur de 1,2 million de FCFA. Au niveau central nous avons un stock tampon qui est à peu près de 9,3 millions de FCFA, soit 36 millions de médicaments et aujourd’hui, dans les 3 CHU de Libreville, nous avons des médicaments d’une valeur de 92 millions», a-t-elle indiqué. D’après elle, aujourd’hui, ces médicaments permettent de répondre avec beaucoup plus de certitude à la demande du marché. Pour pouvoir augmenter les capacités de stockage, 5 antennes régionales ont été réhabilitées sur les 9 provinces en vue de rapprocher le médicament des formations sanitaires.
Depuis plusieurs mois le Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Owendo dispose d’une pharmacie hospitalière en partenariat avec l’OPN où les médicaments sont mis à la disposition des patients de cette structure. «L’avantage de ce système aujourd’hui rend le médicament disponible et accessible au patient. Donc améliore la prise en charge des patients et le délai de prise en charge. Notamment au niveau des urgences aujourd’hui, nous avons la possibilité de garantir la prise en charge d’exigence dans les heures où l’urgence arrive. Or avant les parents étaient obligés d’aller à l’extérieur chercher les médicaments», a expliqué Dr Élise Eyang Obame, directrice du CHU d’Owendo. Dans le cadre de cette dispensation de médicaments dans les structures hospitalière, toute urgence vitale est prise gratuitement en charge, c’est-à-dire le médicament, les examens radiologiques et les examens de laboratoire, apprend-on.