L’Etat gabonais payera dès février 2024 la coquette somme de 28 milliards de FCFA au titre des rappels et autres droits des agents de l’Etat à la retraite, a annoncé le Directeur général de la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF), Carl Ngueba Boutoundou.
« A fin février, ce sont 28 milliards de FCFA qui seront payés à titre des rappels », a notamment affirmé M. Ngueba Boutoundou, invité du journal télévisé de Gabon 1ère la télévision d’Etat.
Les 28 milliards de FCFA représente la moitié de 56 milliards de FCFA des rappels pour arrimage au nouveau système de rémunération des agents de l’Etat décidée depuis 2015 et la revalorisation des pensions de retraite dont le but est de sortir les retraités de la précarité, a précisé M. Ngueba Boutoundou.
Pour le nouveau système de rémunération les pensions postérieures au 1er août 2015, ce sont 11 000 personnes qui sont concernées. La revalorisation concerne 16 000 personnes.
Sur les 16 000, il y a 12 000 pensions principales (perçues par le retraité lui-même) et 4 000 pensions de réversion (c’est-à-dire des pensions qui seront versées aux ayants droits des retraités décédés avant de percevoir leur argent).
Les 4 000 bénéficiaires de la pension de réversion jouiront de ce droit grâce à une décision personnelle du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a expliqué le DG de la CPPF.
Ce paiement sera rendu possible grâce à d’âpres négociations menées la veille avec les partenaires sociaux par les ministres du Budget, Charles Mba et son collègue de la Santé et des affaires sociales, Adrien Mougougou.
Pour rappel, le nouveau système de rémunération a consacré la disparition des agents contractuels de 5ème et 6ème catégorie du fait du relèvement du salaire minimum mensuel à 150.000 FCFA. Ce principe avait déjà été acté dans la loi 8/91. Les agents des hiérarchies C1 et C2 sont désormais reclassés dans la catégorie unique C.
Cette reforme a permis de supprimer les salaires de moins de 150 000 FCFA dans la fonction publique gabonaise. Son application a cependant longtemps retardée à cause de l’importante incidence financière sur le budget de l’Etat.
Carl Nsitou